Projet commun, novembre 2022
Lieu : produit rien
Artiste : Orise Jacques-Durocher
Commissaire : Hanna Zeïda
Aide au commissariat : Sarah Turcotte
Représentant des publics : Yanni Khennache
Comment l’accélération sociale affecte-t-elle la manière dont les artistes utilisent le temps dans leur atelier ? Laisser le médium dicter le rythme de production est-il viable dans une société où la concurrence est virulente ?
L’argile est une matière qui contraint l’organisation spatiotemporelle. Elle tend à inverser le rapport de force couramment perçu entre les artistes et leur médium. Faisant écho aux techniques artisanales, la manipulation de l’argile, comme pratique artistique à la croisée de la poésie et de l’utilitaire, s’inscrit dans une dynamique de décélération qui semble symboliser une forme de désaliénation face aux diktats de la vitesse.
Mais peut-on réellement recycler le temps comme on recycle la matière, l’argile ? Le temps consacré à la production permet-il à l’artiste d’entrer au cœur d’une relation lucide et intime avec ses œuvres ? Prendre plus de temps pour créer moins d’objets est-il compatible avec la compétition et les marchés de l’art ?
En scrutant les processus intégrés à la pratique de l’artiste montréalaise Orise Jacques-Durocher et la forme esthétisée de son atelier, De l’arrosoir au cygne nous permet de réfléchir à l’ensemble de ces questions.
(....)